G7 : Trêve humanitaire à Gaza avec droit à l’autodéfense d’Israël

Les ministres des Affaires étrangères du Groupe des Sept (G7) ont appelé à une trêve humanitaire dans le conflit à Gaza pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération des détenus détenus par la résistance palestinienne. Cependant, ils n’ont pas demandé à Israël de cesser les hostilités.

Dans une déclaration commune publiée aujourd’hui à Tokyo, à l’issue de deux jours de réunions, les ministres des Affaires étrangères ont souligné : « Nous insistons sur la nécessité d’une action immédiate pour faire face à la montée de la crise humanitaire à Gaza… Nous soutenons les trêves humanitaires et les corridors visant à faciliter l’acheminement rapide de l’aide, l’évacuation des civils et la libération des otages. »

Les ministres ont reconnu le droit d’Israël à se défendre, tout en mettant en avant la nécessité de protéger les civils et de respecter le droit international humanitaire.

La déclaration indique que les membres du G7 – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Canada et le Japon – s’engagent à rechercher des solutions à long terme pour la situation à Gaza et à revenir à un « processus de paix plus global dans le conflit israélo-palestinien, conforme aux normes internationalement reconnues. »

Les ministres sont d’accord sur le fait que la solution à deux États reste le seul moyen d’atteindre une paix équitable, durable et sécurisée.

La guerre israélienne à Gaza se poursuit depuis 33 jours, avec un bilan de 10 569 morts, parmi lesquels 4 324 enfants et 2 823 femmes, ainsi que 26 475 Palestiniens blessés, dans un contexte de blocus total imposé par l’occupation et d’effondrement du système de santé.

La ministre des Affaires étrangères japonaise, Yoko Kamikawa, a déclaré aux journalistes : « Je considère comme essentiel que le G7 ait réussi à publier sa première déclaration commune concernant une trêve humanitaire et un processus de paix pour l’avenir. »

En réponse à une question concernant le degré de consensus sur une trêve temporaire ou la préférence de certains membres pour un arrêt des hostilités, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a indiqué que la déclaration reflète avec précision les points discutés et qu’il existe une « véritable unité » au sein du groupe.

Les puissances occidentales, dirigées par les États-Unis, ont affirmé qu’elles n’exigeraient pas d’Israël un cessez-le-feu à ce stade, sous prétexte que cela renforcerait la position du mouvement de résistance islamique, le Hamas, et les États-Unis ont utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer des résolutions en ce sens.

Blinken a déclaré aux journalistes à l’issue des réunions du G7 que Gaza ne serait ni sous le contrôle du Hamas ni d’Israël. Il a ajouté que la réalité pourrait nécessiter une période de transition à la fin du conflit, mais a insisté sur le fait que les dirigeants israéliens n’avaient pas l’intention de réoccuper Gaza, selon ce qu’il avait entendu.

D’autre part, le G7 a renouvelé son soutien à l’Ukraine dans son conflit avec la Russie, a évoqué la nécessité de dialoguer avec la Chine concernant les préoccupations communes, et a condamné les essais de missiles de la Corée du Nord et le transfert d’armes vers la Russie.

G7 : Trêve humanitaire à Gaza avec droit à l’autodéfense d’Israël

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