
Dans le contexte de la préparation de la coalition dirigée par les États-Unis pour soutenir la protection des navires contre les attaques des Houthis au Yémen, des données de suivi des navires ont révélé des ajustements significatifs dans les itinéraires de transport maritime. Au moins deux navires, transportant du pétrole ou des produits pétroliers entre la côte du golfe américain et l’Inde, ont modifié leur trajectoire en mer Rouge la semaine dernière.
Plus précisément, les données de suivi des navires de la société L.S.E.G. ont indiqué que le pétrolier Igorjees, affrété par la société britannique BP pour transporter du gaz de schiste de Jamnagar, en Inde, à Texas le vendredi, a dévié de sa route habituelle le long de la côte est de l’Afrique en direction du cap de Bonne-Espérance. Cette décision a rallongé le voyage entre l’Inde et la côte du golfe américain de neuf jours.
De manière similaire, le pétrolier Suezmax Cabinda, affrété par la société Equinor pour transporter du pétrole brut du Texas à l’Inde, a également changé de cap en mer Rouge, faisant demi-tour à 180 degrés jeudi et naviguant à travers le canal de Suez en direction de la mer Méditerranée.
La société BP, sans commenter directement, a fait référence à une déclaration antérieure expliquant sa décision de réacheminer les navires, annonçant qu’elle éviterait la mer Rouge et orienterait les navires autour du cap de Bonne-Espérance.
Les ajustements dans les itinéraires des compagnies maritimes sont une réponse aux attaques des Houthis, qui ont utilisé des drones et des missiles contre des navires marchands en réaction à la situation à Gaza. Ces changements ont entraîné une congestion dans plusieurs ports africains, alors que les compagnies cherchent des alternatives pour éviter les zones à risque.
En ce qui concerne la coalition maritime dirigée par les États-Unis, bien que 20 pays aient été initialement annoncés, la participation de certains reste incertaine, et des divergences subsistent quant à la nature des opérations de protection de la navigation en mer Rouge, alimentant ainsi l’incertitude parmi ceux qui évitent encore la région.
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