
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a dévoilé aujourd’hui que de nombreux soldats israéliens ont subi des blessures pendant la récente guerre dans la bande de Gaza, mettant en péril leur fertilité. Une responsable du ministère de la Défense israélien a également évoqué les difficultés psychologiques rencontrées par les soldats blessés.
Selon le journal, plus de deux mois après le début de la guerre, le système de santé israélien traite un nombre anormalement élevé de blessures aux voies urinaires parmi les soldats blessés.
Il explique que ces blessures, liées aux organes reproducteurs, aux canaux urinaires et au système de reproduction, présentent un risque de dommages futurs affectant la fonction sexuelle, la virilité et la préservation de la fertilité.
Malgré des blessures plus graves, ces blessures aux voies urinaires semblent « préoccuper davantage les soldats que celles qui pourraient mettre leur vie en danger », précise le journal.
Il rapporte qu’un hôpital à Ashdod, dans le sud d’Israël, a réalisé une opération rapide pour préserver le sperme d’un soldat gravement blessé aux voies urinaires, invoquant la « préoccupation quant à sa capacité future à produire des spermatozoïdes ».
Yedioth Ahronoth cite Orit Raz, responsable du service des voies urinaires à Ashdod, affirmant que près de 80% des soldats blessés nécessitant un traitement ont besoin d’interventions dans les voies urinaires.
Raz explique qu’une blessure aux voies urinaires peut entraîner des dommages à vie, soulignant que même les blessures apparemment mineures pendant la guerre sont considérées comme « sérieuses, que ce soit du point de vue fonctionnel ou psychologique par la suite ».
Elle souligne l’incapacité fréquente à évaluer l’ampleur des blessures internes d’un soldat lorsqu’il subit une amputation de la jambe. Elle mentionne le cas d’un soldat amputé en dessous du genou, découvrant plus tard des dommages graves à l’un de ses testicules, tandis que « l’autre testicule était en état de choc ».
Outre les préoccupations liées à la fertilité, la responsable de la réadaptation au ministère de la Défense israélien a annoncé mardi que 18% des soldats blessés présentaient des symptômes psychologiques.
Il y a deux semaines, les médias israéliens ont rapporté qu’environ 100 soldats israéliens avaient subi des blessures graves aux yeux lors des combats à Gaza, et que entre 10 et 15% de ces blessures avaient entraîné la cécité d’un œil ou des deux.
Lundi dernier, l’armée israélienne a annoncé que 1831 de ses membres avaient été blessés depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre dernier, dont 704 depuis le déclenchement des combats terrestres le 27 du même mois.
Elle a précisé que parmi le total des blessés depuis le début de la guerre, 289 avaient des blessures graves, 512 avaient des blessures moyennes et 1030 avaient subi des blessures légères, sans préciser la nature de ces blessures ni les critères de leur qualification.
L’armée israélienne a également annoncé lundi dernier que le nombre de ses morts depuis le début de la guerre s’élevait à 463 militaires, parmi les officiers et les soldats.
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