
Les Nations Unies ont récemment alerté sur une catastrophe sanitaire imminente dans la bande de Gaza, mettant en garde contre la propagation de maladies mortelles et d’épidémies parmi la population. Une agence de secours affiliée aux Nations Unies a admis que les habitants de Gaza sont confrontés à des attaques, à la privation, aux maladies et à la faim, et ce, dans un espace qui diminue constamment.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies a souligné que la bande de Gaza traverse actuellement une catastrophe sanitaire en raison de l’effondrement de son système de santé et de la propagation de maladies. La coordinatrice humanitaire pour les territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, a ajouté que Gaza est devenue une « environnement idéal pour les épidémies et une catastrophe sanitaire générale ».
Au Nasser Hospital de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, plusieurs nourrissons malades ont été placés ensemble sur chaque lit dans la section pédiatrique. Le Dr Ahmed Al-Fara, chef du service pédiatrique, a rapporté que de nombreux cas arrivent avec une déshydratation sévère, certains atteignant une insuffisance rénale ou une fonction rénale affaiblie.
Il a signalé qu’il y avait déjà jusqu’à 30 cas d’hépatite virale de type A, dont la période d’incubation dure jusqu’à un mois. « Nous serons confrontés, dans un mois, à des nombres énormes de cas d’hépatite, et c’est un indicateur très sérieux, causé par la surpopulation, la consommation d’aliments impropres et l’utilisation commune des toilettes », a-t-il souligné.
De son côté, le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Ashraf al-Qidra, a averti que 12 enfants étaient en danger de mort en raison de l’invasion israélienne de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, et a annoncé la mort de deux blessés sur dix dans le service des urgences.
Al-Qidra a expliqué que l’occupation force les équipes médicales à rassembler les blessés et les enfants du service de soins intensifs au deuxième étage seulement, et leur interdit l’eau, la nourriture, l’électricité et les déplacements entre les sections. Il a également souligné que l’armée israélienne prive 12 enfants dans les soins intensifs de lait, mettant en garde contre le risque de perdre leur vie en raison de la coupure de l’électricité et de l’arrêt de leurs dispositifs de maintien en vie.
Par ailleurs, le ministère de la Santé de la bande de Gaza a déclaré que l’armée israélienne avait donné à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, quatre heures pour évacuer, prétendant que le mouvement de la résistance islamique (le Hamas) l’utilisait à des fins militaires. Le ministère a également souligné que l’armée d’occupation a arrêté le directeur du centre médical Jabalia après le bombardement de ce centre la nuit dernière.
Dans le même contexte humanitaire, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que les habitants de la bande de Gaza font face à des attaques, à la privation et aux maladies dans un espace qui se réduit constamment. Il a ajouté que les gens de Gaza n’ont jamais connu la faim auparavant, mais que l’on constate de plus en plus de personnes qui n’ont pas mangé depuis deux ou trois jours.
Lors du Forum mondial des réfugiés à Genève, en Suisse, Lazzarini a souligné que les habitants de Gaza manquent de temps et d’options, confrontés aux attaques, à la privation et aux maladies dans un espace qui se réduit constamment. Il a déclaré que ce qui se passe à Gaza devrait mettre en colère quiconque a des principes et des valeurs dans le monde, ajoutant que les installations de l’agence ont été attaquées 250 fois, soulignant que ce que vivent les habitants de Gaza en termes de faim et de pénurie de produits de première nécessité est sans précédent.
Le correspondant d’Al Jazeera a rapporté que des martyrs et des blessés ont été victimes d’un bombardement israélien visant deux maisons à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, l’une dans le quartier du Brésil et l’autre dans le camp de Yibna. Les blessés ont été évacués à l’hôpital koweïtien, où un certain nombre de blessés ont été admis avec des brûlures degrés divers, dont des enfants. Dans le dernier bilan dévoilé, le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé que le nombre de martyrs de l’agression israélienne s’élevait à 18 787 et celui des blessés à 50 897 depuis le 7 octobre de l’année dernière.
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