
Selon un officier participant aux délibérations au sein de l’administration du président américain Joe Biden et impliqué dans les discussions avec les responsables israéliens, Newsweek rapporte que la problématique découle en partie de l’arrogance d’Israël. Cependant, la réalité toute simple est qu’Israël a perdu la guerre de l’information en raison des destructions massives, même si chaque attaque peut être justifiée individuellement.
Selon des sources militaires israéliennes et américaines citées par la revue, Israël a initialement ciblé la bande de Gaza pour affaiblir l’appareil militaire du Hamas, même si cela impliquait de viser des structures civiles à proximité.
Un haut gradé de l’armée de l’air américaine aurait déclaré que, dans les premières semaines de la guerre à Gaza, Israël utilisait des bombes de plus gros calibre que ce que les États-Unis pourraient employer.
L’administration Biden soutiendrait l’objectif global de la guerre visant à éliminer le Hamas, mais serait mal à l’aise avec la méthode employée par Israël pour atteindre cet objectif.
Newsweek souligne également que, contrairement à Israël, les États-Unis évitent de frapper des cibles fixes, même si on estime que les combattants les ont déjà évacuées, afin de les rendre inutilisables.
La revue évoque également les préoccupations de Washington, non seulement quant à la possibilité d’éliminer le Hamas, mais aussi concernant les retombées sur Israël alors qu’il poursuit cet objectif.
Elle indique en outre que la communauté du renseignement américain s’accorde en interne sur la concordance entre le nombre de Palestiniens tués et les statistiques du ministère de la Santé à Gaza.
Selon Newsweek, un officier du renseignement militaire américain a déclaré qu’Israël a infligé des dommages graves parmi les civils et qu’il est prêt à causer davantage de dégâts civils dans sa quête de ses objectifs de guerre ultimes.
Cet officier a souligné qu’après deux mois de guerre, Israël affirme avoir éliminé 20 % des estimations du nombre de combattants du Hamas avant le conflit, qualifiant cela de « cas classique de gagner la bataille et de perdre la guerre ». Il considère également que « l’attaque d’Israël sur Gaza est en réalité une attaque contre les civils ».
Malgré cela, un responsable de l’armée israélienne se demande, selon Newsweek, pourquoi Washington vendrait des bombes pesant deux mille livres si elle était préoccupée par leur utilisation.
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